La mise en place de l’itinéraire

Nous avons élaboré un itinéraire nous permettant de partir de notre ville d’origine (Lanton, Gironde, dans le Sud-Ouest de la France) et d’aller jusqu’en Suède par la terre uniquement. Avant de commencer à vous présenter notre itinéraire prévisionnel, je voudrai faire un petit point sur la réalisation de cet itinéraire, peut-être pour guider certains d’entre vous si vous ne savez par où commencer. Sachez tout d’abord que nous avons défini nos contraintes et objectifs, voici par exemples les quelques pistes que nous avions :
- partir moins d’un mois
- ne pas prendre de ferry pour minimiser les coûts (car la traversée en ferry pour 3 personnes + un chien dans un camping-car comme le nôtre coûte très cher)
- visiter à minima la Norvège, notamment la région de Bergen et des fjords

Nous voulions au départ faire un tour Norvège – Suède – Finlande, mais rejoindre ce dernier pays était impossible en si peu de temps et nous faisait manger bien trop de kilomètres… ce sera donc pour une autre fois ! De même, nous envisagions de monter jusqu’au Cap Nord, mais encore une fois, le nombre de kilomètres nous a quelque peu retenu face à notre volonté première. 

J’ai donc tout d'abord observé la ligne “Lanton-Copenhague”, puisque Copenhague est la dernière grande ville à atteindre avant d’arriver en Suède, l’idéal, à mon avis, étant de scinder le voyage en 3 parties pour ne pas avaler trop de kilomètres à la fois. Première étape donc vers Paris, puisqu’il nous fallait monter dans le Nord. Puis sur la ligne “Paris-Copenhague”, j’ai simplement divisé le trajet en deux et suis approximativement tombée sur la ville d’Östersund en Allemagne. Une fois à Copenhague, Malmö étant à côté, le voyage pouvait enfin commencer ! Les grands pays traversés lors de notre parcours étaient donc à cette étape de recherche : France > Allemagne > Danemark > Suède >  Norvège… puis pour le retour, l’inverse bien évidemment : Suède > Danemark > Allemagne > France.

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Premières ébauches​

J’ai donc enfin pu commencer les recherches, à savoir “que faut-il voir dans tel et tel pays ?”. C’est en flânant sur le net, en feuilletant le guide du routard, en observant les cartes IGN, en lisant d’autres récits de voyage et en me basant sur mes connaissances personnelles, que j’ai pu obtenir l’ébauche d’un circuit plus complet.
Depuis pas mal de temps, j’avais la ville de Bergen “en vue” pour ce voyage. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça et ce serait une longue histoire. Quoi qu’il en soit, nous avions dors et déjà grâce à ce nom de ville, une bonne partie de l’itinéraire déjà toute tracée. Malmö > Bergen, c’est déjà environ 1000 kms. Puis, de façon très subjective, j’ai choisi la ville de Trondheim comme point culminant au Nord de notre itinéraire. Une fois le point culminant atteint, il allait de soi de “redescendre”. Je m’apprêtais à commencer un tracer au milieu de la Suède quand ma mère m’a glissé à l’oreille “pourquoi ne pas visiter la côte suédoise ?”, et c’est donc comme ça que mon itinéraire s’est retrouvé à piquer vers la côte Est suédoise, puis redescendre jusqu’à notre point de départ. De nombreuses villes sont apparues sur ma route, et grâce à des recherches dans les sources précédemment citées, beaucoup sont ressorties pour X ou Y raisons (patrimoine culturel, paysages, monuments…). J’ai donc pu les noter et affiner notre route.

Le soucis des étapes

Le camping-car. Une véritable sensation de liberté. Oui. Mais quelques contraintes également, lorsqu’il s’agit de remplir le réservoir d’eau, de vider les eaux usées et d’évacuer les déchets. J’ai donc dû prendre en compte tout cela dans mon cheminement, et ce ne fût pas toujours chose aisée.
Avec mes grandes lignes tracées (voir explications précédentes), il a fallu faire des étapes pas trop longues entre les lieux “clés”, pour avoir le temps de visiter, d’admirer le paysage, ne pas avoir l’impression de ne faire que de la route, et bien évidemment, pour être apte à remplir le réservoir en eau et trouver les services dont nous aurions éventuellement besoin. J’ai donc commencé par surligner les grandes villes où nous passions, ou tout du moins les villes “qui sonnaient bien”, dont j’avais déjà entendu parler ou autre (par exemple “Göteborg” dont on avait parlé en cours de suédois). Puis, comme d’habitude, j’ai ensuite “divisé en deux”. A chaque étape trop longue, je divisais en deux le parcours et essayais de trouver un village dans les environs. Cette technique ne fût pas si mauvaise et me permis d’obtenir rapidement un tracé plus cohérent, avec systématiquement des étapes inférieures à 350 kms par jour. Entre chaque étape, plusieurs noms de petites villes étaient soigneusement notés pour me souvenir ce qu’il était intéressant d’y voir ou d’y visiter, et permettaient également d’effectuer des “coupures” dans la journée. Après avoir noté avec précision toutes les étapes et les villes de coupure, je me suis attaquée à l’une des parties les plus importantes de la création de cet itinéraire, à savoir le relevé des aires de services pour camping-car, ou tout du moins, le relevé de là où nous serions susceptibles de dormir, nous ravitailler etc. Un réajustement fut donc nécessaire par rapport aux étapes initialement prévues.

De la théorie… à la pratique !

Mais voilà. Comme tout ne se passe jamais comme prévu entre la réalité et la pratique, quelques modifications sur le terrain ont dû êtres effectuées ;
- pas de passage en région parisienne lors du trajet aller et retour, nous avons privilégié l'Est de la France pour éviter le périph' parisien.
- quasiment aucune véritable “aire de services” en Norvège et en Suède ou des aires isolées qui, du coup, ont été évitées et remplacées par des nuitées dans des campings proches (donc les “villes étapes” ont souvent été différentes de celles prévues initialement)
- pas de visites payantes, donc nous n’avons pas poussé jusqu’aux lieux trop touristiques type Hegra & autres régions connues pour les peintures rupestres par exemple : ainsi nous nous sommes vraiment arrêtés à Trondheim et non plus au Nord.
- déception concernant la côte Est suédoise, donc nous avons tracé la route, évité certaines petites et grandes villes, et ajouté à notre circuit la visite de l’île d’Öland.

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Toute cette méthode de recherche ayant été efficace pour nous, je ne saurai que trop vous inviter à reprendre ce type de démarche si vous souhaitez vous aussi vous lancer dans l'aventure. Et n'oubliez pas qu'il y a toujours une grande différence entre ce que l'on veut et ce que l'on peut finalement faire ! Ceci dit, il est toujours agréable d'avoir prévu à l'avance quelques étapes, campings, lieux-clés ou visites en cas d'imprévu (mauvais temps, aire de service complète, déception concernant un endroit particulier...).